Les nuisances sonores peuvent être particulièrement gênantes au quotidien. Pour certains, c’est le bruit de la circulation. Pour d’autres, ce sont des voisins bruyants, une tondeuse ou une machine industrielle. Lorsque les bruits sont répétitifs, intenses ou habituels, ils ont un impact sur la qualité de vie : la pollution sonore est un facteur de stress, encore plus lorsqu’elle nuit à la qualité du sommeil.
L’une des solutions passe par la rénovation et l’isolation acoustique. Les vitrages soniques peuvent en effet réduire le bruit de plusieurs dizaines de décibels. Comment choisir un bon vitrage phonique ?
Le vitrage phonique, comment ça marche ?
On mesure généralement le bruit du quotidien sur une échelle de 0 à 130 décibels. Une conversation normale ou les sons de la rue depuis une fenêtre ouverte correspondent à un niveau sonore moyen de 60dB : c’est un seuil considéré comme supportable. Mais au-delà, les niveaux sonores sont fatigants et pénibles : le bruit des klaxons (80dB), d’un aspirateur ou d’une tondeuse (70 dB) par exemple. Le bruit causé par les feux d’artifice par exemple est encore plus fort, et il est considéré comme douloureux à l’oreille.
Le vitrage sonique agit comme une barrière entre le son perçu depuis l’extérieur et l’intérieur de l’habitation. Comme le double vitrage thermique, il est formé de deux vitrages et d’un intercalaire (le plus souvent du gaz argon). Mais le vitrage extérieur est plus épais, et c’est cette particularité qui permet de casser l’effet de résonance, et donc de réduire le bruit. Ainsi, le vitrage 8/16/4 low-e argon acoustique présente un vitrage extérieur de 8mm, un intercalaire de 16mm et un vitrage intérieur de 4mm.
Mieux comprendre les normes des vitrages phoniques
Il existe plusieurs normes pour classer la performance acoustique des vitrages phoniques. L’une d’elles est la norme Acotherm. L’isolation est ainsi notée de AC1 à AC4, la classe AC4 étant celle qui offre la meilleure isolation acoustique. Autre élément important, l’indice d’affaiblissement acoustique Rw. Plus cet indice est élevé, meilleure est l’isolation phonique.
Néanmoins, il n’est pas toujours utile de choisir l’isolation acoustique la plus performante, surtout si votre environnement n’est pas particulièrement bruyant. Il est généralement recommandé de conserver un seuil de 35dB dans une pièce d’habitation… et un vitrage phonique peut réduire le bruit de l’extérieur de 25 à plus de 40 décibels.
Comment choisir un vitrage phonique ?
Plusieurs éléments peuvent vous aider à bien choisir votre vitrage phonique. D’abord, le bruit extérieur. Il est possible de mesurer le bruit autour et dans la maison, pour évaluer les besoins réels pour chaque pièce. Pour une chambre trop exposée au bruit par exemple, il ne faut pas hésiter à bien s’isoler !
Il faut également choisir un vitrage phonique qui correspond aux besoins en termes d’isolation thermique. La conception même de ce type de vitrage assure déjà une bonne isolation thermique mais si la maison est exposée aux éléments, il ne faut pas hésiter à adapter le projet de rénovation.
Enfin, la menuiserie peut aussi être adaptée, avec des profilés plus denses. Ainsi, le bois est un matériau qui offre de très bonnes performances d’isolation acoustique.