Quelques travaux de rénovation peuvent être suffisants pour isoler sa maison ou son appartement du bruit extérieur. A condition de les adapter à la pollution sonore environnante ! Quelques étapes à suivre pour isoler sa maison dans les meilleures conditions.
Isoler les sources de bruits extérieurs
Les sources de pollution sonore dans l’habitation peuvent être nombreuses ! Pour adopter la meilleure solution, la première chose à faire est d’isoler les origines du bruit.
- Un bruit aérien extérieur : musique, travaux, circulation routière…,
- Un bruit aérien intérieur : la télévision chez le voisin, des voix dans les parties communes ou dans une maison mitoyenne ou encore des équipements de la maison (chasse d’eau par exemple),
- Un bruit d’impact : des bruits de pas à l’étage au-dessus, des claquements de porte…
Le type de bruit donne une première indication de la partie de l’habitation qui présente une faiblesse. Il peut alors s’agir des ouvertures vers l’extérieur (portes ou fenêtres) dans le cas d’un bruit aérien extérieur, des ouvertures intérieures et des cloisons dans le cas d’un bruit aérien intérieur, ou encore des cloisons dans le cas d’un bruit d’impact.
Connaître les principes de l’isolation acoustique
Le saviez-vous ? Certaines lois physiques régissent l’isolation acoustique de la maison. La loi de masse par exemple influe directement sur le bruit – ou son absence – dans la maison ! Pour favoriser une bonne isolation acoustique dans la maison, ces points sont incontournables.
Mieux comprendre la masse
La loi de masse est celle qui régit l’isolation à la base : plus les matériaux sont lourds, meilleure est leur isolation. L’épaisseur ne fait pas la seule isolation : une cloison de béton de la même épaisseur qu’une cloison de plâtre sera mieux isolante, car plus lourde à volume égal.
Mieux comprendre la masse – ressort – masse
La loi masse – ressort – masse est l’un des autres principes de l’isolation acoustique. De l’air ou un matériau absorbant placé entre deux masses (par exemple deux cloisons) contribue à améliorer l’isolation acoustique, en amortissant les vibrations dues au bruit.
Mieux comprendre l’étanchéité
Les fenêtres permettent une ventilation naturelle essentielle au bien-être dans la maison. Mais elles peuvent également constituer le point faible de l’isolation acoustique de la maison. Il faut donc s’assurer de la bonne étanchéité des ouvertures de la maison : si l’air passe, le bruit aussi !
Calculer les performances acoustiques de son habitation
L’isolation phonique d’un bâtiment se mesure en dB(A).
L’indice d’affaiblissement acoustique compare l’intensité acoustique d’un son avant et après une paroi. Il est obtenu après un calcul en laboratoire. Plus sa valeur est grande, plus il est isolant.
L’arrêté du 14 juin 1969 fixe un niveau sonore maximal pour les habitations construites entre 1970 et 1996. Il est de 35 dB(A) pour les pièces principales.
Depuis le 1er janvier 1996, la nouvelle réglementation acoustique (NRA) impose aux nouvelles constructions de nouvelles exigences en termes d’isolation sonore. Et encore plus avec de nouvelles modifications en 2000, pour les logements construits après cette date !
- Isolement minimum de 30 dB contre les bruits extérieurs,
- De nouvelles exigences contre les bruits provoqués par les équipements.
Adapter les travaux de rénovation aux bruits aériens extérieurs
Pour se protéger efficacement des bruits aériens extérieurs, la solution passe par l’isolation des matériaux (cloisons, façades…) ainsi que par celle des ouvertures.
- Choisir des vitrages de type double vitrage ou triple vitrage, avec des feuilles de verre de diverses épaisseurs,
- Opter pour des doubles vitrages avec une isolation acoustique renforcée si la pollution sonore est forte,
- Vérifier l’étanchéité entre le dormant et la façade,
- Compléter la rénovation des vitrages par des volets adaptés, de type volets roulants, pour assurer une étanchéité complète de l’ouverture : le volet contribue à offrir un espace ressort pour atténuer le bruit.